L'insuffisance veineuse superficielle est une pathologie particulièrement fréquente. Elle est caractérisée par un reflux sanguin anormal dans les veines superficielles, appelées grande et petite saphènes, dû à une altération de leur paroi. Ce reflux peut entraîner des lourdeurs de jambes, des varices, des troubles trophiques (eczéma variqueux, ulcères), des thromboses veineuses.
La chirurgie veineuse traite la pathologie variqueuse ou " les varices ".
2 techniques sont utilisées (le choix de la technique dépend de la morphologie de la veine malade et sera donc choisie par le chirurgien) :
L'intervention se déroule le plus souvent en ambulatoire (sur une seule journée), sous anesthésie générale ou rachianesthésie. Elle nécessite généralement un arrêt maladie de quelques jours à trois semaines, ainsi que le port d'une contention (bas de contention) pendant quelques semaines.
L'intervention peut être faite tout au long de l'année, y compris en période chaude.
Ci-après extrait fiche remise au patient
Quelles sont les causes favorisantes ?
La cause exacte de cette insuffisance veineuse superficielle primitive est inconnue, mais elle survient préférentiellement chez la femme, favorisée par la grossesse.
On retrouve fréquemment des facteurs aggravants : une hérédité familiale, une surcharge pondérale, la sédentarité, une activité professionnelle avec stations debout prolongées ou piétinements, des troubles de la voûte plantaire (pieds plats, pieds creux, etc.).
Plus rarement, l’insuffisance veineuse superficielle est secondaire à une anomalie des veines profondes (séquelles de phlébite ou malformations congénitales).
Symptômes et risques évolutifs
Dans tous les cas, cela se traduit par une mauvaise circulation veineuse au niveau de vos jambes, particulièrement en position debout : le sang a alors tendance à descendre dans les parties les plus basses (pieds et mollets) du fait de la pesanteur.
Ceci explique les dilatations inesthétiques plus ou moins importantes, mais également les différents signes retrouvés fréquemment :
Lourdeurs et douleurs de jambes, fourmillements, démangeaisons, impatiences nocturnes, sensation de brûlure et de rougeur, oedème (gonflement) de la cheville et du mollet, tâches pigmentées sur la peau (dermite ocre malheureusement définitive).
A un stade plus important, la stase veineuse (stagnation du sang) peut entraîner une atteinte du tissu cutané (peau) responsable d’eczéma, d’hypodermite (placard inflammatoire rouge, dur et douloureux de la peau et du tissu sous-jacent), voire d’ulcère de jambe d’évolution prolongée avec des périodes de cicatrisation complète plus ou moins prolongées.
En dehors de cette évolution traînante, l’insuffisance veineuse superficielle peut être responsable de complications aiguës :
Plusieurs années après la thrombose veineuse profonde, peut apparaître un syndrome post-thrombotique (même tableau que l’insuffisance veineuse superficielle évoluée : oedème, eczéma, hypodermite, ulcère, …) mais avec des possibilités de traitement et de guérison plus limitées.
Ces complications sont imprévisibles et doivent toujours susciter un avis auprès de votre médecin.
Possibilités thérapeutiques
Un des traitements reconnus de longue date de l’insuffisance veineuse superficielle est la chirurgie.
Le but du traitement chirurgical est d’enlever les veines superficielles “ malades” et ainsi supprimer les effets de la stase du sang au niveau des jambes.
Le fait de supprimer les veines malades sans les remplacer ne modifie pas la circulation dans la mesure où les veines atteintes ne remplissaient déjà plus leur rôle normal : les supprimer améliore donc la circulation (les veines profondes assurant parfaitement la circulation veineuse).
Un examen écho-doppler permet de déterminer s’il est nécessaire de pratiquer une intervention chirurgicale.
En dehors de la chirurgie, d’autres possibilités thérapeutiques peuvent être proposées : le port de bas de contention, la sclérothérapie qui utilise un produit qui a pour but de détruire la veine traitée. La sclérothérapie est souvent nécessaire en complément de l’acte chirurgical.
Modalités de l'acte opératoire
En cas de première opération, le nom de l’intervention la plus couramment pratiquée est la crossectomie-éveinage.
Les veines les plus souvent responsables de l’insuffisance veineuse superficielle sont au nombre de deux sur chaque membre :
La veine grande saphène (anciennement saphène interne), qui commence à la face interne de la cheville, chemine à la face interne du mollet et de la cuisse, et se termine au pli de l’aine en faisant une crosse qui rejoint en profondeur la veine fémorale commune (veine profonde principale).
Pour l’enlever, une incision au pli de l’aine est nécessaire avec une autre incision plus petite à la face interne de la cheville et/ou au niveau de la jambe.
La veine petite saphène (anciennement saphène externe), qui commence à la face externe de la cheville, chemine à la face postérieure du mollet, se termine au pli de flexion du genou en faisant une crosse qui rejoint en profondeur la veine poplitée (veine profonde principale).
Pour l’enlever, une incision est nécessaire derrière le genou avec une autre incision à la face externe de la cheville et/ou à la partie basse du mollet. Les branches de ces veines principales peuvent également être responsables de varices qui sont enlevées par phlébectomies (mini-incisions cutanées par lesquelles elles sont extériorisées à l’aide d’un crochet).
Un marquage cutané préopératoire des varices à enlever est le plus souvent nécessaire le matin ou la veille de l’intervention et sera réalisé par votre angiologue.
Quelle que soit la technique chirurgicale utilisée, celle-ci est effectuée au bloc opératoire dans un milieu répondant aux normes d’asepsie et de sécurité en vigueur pour toute intervention chirurgicale.
Elle nécessite une anesthésie qui sera fonction de la veine traitée, de la technique chirurgicale, de la durée prévisible de l’intervention mais aussi selon l’importance du geste chirurgical, de votre âge, de votre état de santé et de votre passé médical.
Les modalités de celle-ci seront précisées au moment de la consultation avec l’un des médecins anesthésistes de la clinique.
Elle nécessite une hospitalisation courte allant de quelques heures à quelques jours selon l’importance du geste chirurgical, de votre âge, de votre état de santé et de votre passé médical.
Conclusion
Par ailleurs, l’insuffisance veineuse superficielle chronique est une maladie évolutive, raison pour laquelle il est indispensable d’avoir un suivi phlébologique post-opératoire au long cours (de nombreuses années, voire à vie) afin de prévenir les récidives.
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Dans cette rubrique : Chirurgie carotidienne
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Jacques Le Du (RPPS : 100 026 507 51)
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